Serendipity

Cela fait 5 ans qu’ont lieu les « Invitations d’Artistes » à Beauquesne.
Cela représente un certain nombre d’artistes. Chacun d’entre eux a eu à répondre à un verbe d’action. Les formes prises par les œuvres dépendaient de ce mot, du « vocabulaire », des pratiques artistiques mais peut-être aussi du lieu, des personnes rencontrées… Le choix de ces verbes était celui d’une association. De quoi a pu dépendre ce choix ? Du moment collectif présent, de l’expérience du passé ? De quoi a pu dépendre aussi le choix des artistes ? Imaginons qu’une cinquantaine d’artistes soient passés dans la Cour Ouverte. Chacun a produit :
– une note d’intention. Premier matériau qui m’intéresse.
– des œuvres. Second matériau.
À partir des textes, des œuvres, doivent émerger des mots-clés.
Le corpus dégagé est destiné à être traité informatiquement. Ce traitement doit permettre de traduire cartographiquement les mots-clés finalement retenus, les proximités entre les artistes.
Quel peut être le produit d’exposition d’un tel projet ?
Essentiellement donc des cartes, par exemple :
Une carte où chaque mot-clé est représenté par un nœud. Ce nœud est relié à d’autres mots-clés lorsqu’il partage avec eux un ou plusieurs artistes. La position et la taille des nœuds dépendent de leurs connexions : plus des mots-clés seront partagés par des artistes, plus ils seront rapprochés sur le graphe. Plus un mot-clé partagera de connexions, plus le nœud qui s’en suivra sera grand.
Une autre où il en sera de même pour chaque artiste. Chacun sera représenté par un nœud et les nœuds seront d’autant plus gros et rapprochés que les artistes auront des mots-clés en commun.
Une troisième où les liens du réseau relieront les artistes aux mots-clés qu’ils partagent.
Ces outils, fruit du mélange de tous ces artistes pourraient constituer une base de communication, d’archivage et de transmission. Peut-être feront-t-ils émerger un « commun » des choix des verbes et des artistes par l’association « Culture à la Ferme » ?